samedi 6 février 2010


UN BILAN ?

Voila plus d’un an que j’ai quitté la France. Il est temps de faire un bilan. J’avais la ferme intention de monter une vidéo retraçant un an de vidéos et photos de mon blog et ma vie à new York ; mon arrivée à Cooper Square, à Madison Avenue dans les hauteurs de Harlem, mon boulot à Chinatown que mes anciens patrons aimaient penser être une partie du Lower East Side, « qui a dit que c’était la honte Chinatown ? ». Et enfin mon arrivée dans l’Upper West Side, mon emménagement dans ce quartier résidentiel vivant, à proximité des parcs, des restaurants, des étudiants de la Columbia University, « qui font monter les prix ». Et puis je me suis laissé emporter par la douce maladie des projets qui ne finissent pas. Par cet étrange fait avéré qui est que le temps disponible pour des projets n’est pas proportionnel à l’avancement de ces projets, « si si ! Enfin non non !».
Je vis à New York depuis le 15 septembre 2008 mais je n’y travaille plus depuis le 29 juin 2009. Tout ce temps je l’ai passé à courir à Central Park, à aller faire mes courses, m’occuper de mon chat Oliver, prendre des photos des rues et des immeubles, marcher le long de l’Hudson River, emmener en visite mes amis de passage. J’ai terminé un de mes projets, celui d’écrire un script. Mon bilan d’une année à New York est en retard. Enfin, le plus important de tous, c’est mon rêve d’entrer un jour dans une grande université américaine. Une demande d’inscription étant un processus long et complexe, cela à été l’essentiel de mon occupation journalière pendant les derniers mois. Je ne peux pas encore connaitre le fruit de mes efforts et dois attendre le mois de Mars, « la pression vous dites ? Pas du tout ! ».
Pourquoi les projets que l’on entreprend, et qui n’ont pas de relation directe avec notre travail, sont-ils si souvent mis de coté, terminés en retard ou pire encore, jamais terminés ? Soyons honnête, ils sont rarement oubliés, c’est une autre raison. Ils sont là quelque part, dans notre tête et nous hantent. Qu’il s’agisse d’écrire un article pour un blog que l’on s’était promis de ne pas laisser tomber : « Pour celui-là c’est décidé, j’écris un article par semaine ! Pas comme les autres… » Ou bien de s’acheter une moto avant l’âge de 60 ans, et de reprendre la route, les projets sont toujours là, ceux qui ne sont pas aboutis sont seulement en suspens. Il n’est que rarement trop tard pour les reprendre.
Alors, oui, nous sommes pris dans le quotidien compliqué et chargé d’impératifs immanquables « vous lisez l’ironie dans immanquable ? ». Mais j’ai testé le quotidien libre, sans impératif à court terme, avec une semaine complète à vivre dans une des plus belle villes au monde, sans emploi et rien d’autre à faire que de me donner le temps de finir mes projets. Certains ont été terminés, d’autre non. Mon avis est que seule la volonté est responsable pour leur aboutissement, et que si l’on décide d’accorder du temps à nos projets, nos envies, nos rêves, tout est faisable ! Il faut savoir ménager sa volonté.
Je ne souhaite pas être lus comme mélancolique, ni moralisateur, je partage seulement mon avis et mon petit bout d’expérience.
« L’homme devient vieux lorsque ses regrets prennent la place de ses rêves. »


Photo copyright Capucine ;-)

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