vendredi 19 février 2010

L’hystérie du moment !

Imaginez-vous, je suis en soirée, je rencontre des gens, de potentiels amis en devenir, de bons contacts. La réaction est souvent très polie, avec un sourire si brillant que je suis ébloui ! C’est l’effet "dents blanches". Je raconte ma vie, je surprends, je fais rire, tout ce qu’il y a de plus normal lorsque l’on essaie de faire connaissance. Mon réseau d’amis à New York n’est pas très étendu. Je fais mon possible pour plaire. Ne le faisons-nous tous pas ? (cette dernière phrase a-t-elle un sens ?)
La soirée avance, j’ai fais le plein de nouveaux amis, il est maintenant temps de "bouger", et de sortir, ou bien de rentrer, tout dépend d’où la soirée a commencé. Et c’est le moment que je préfère, ou plutôt que je préférais : On se dit "a bientôt, que l’on va se revoir ! C’est sur ! Cette semaine on va boire un coup avec le petit groupe, c’était cool, il faut remettre ça ! Totally !". Et puis plus rien, cela n’ira pas plus loin dans ces amitiés d’une soirée, du moment. Les semaines passeront sans nouvelles. 
Il faut comprendre. Etre apprécié à une soirée, avoir une discussion intéressante avec quelqu’un ne veut pas dire que mon réseau va s’étendre ! Le souci est que lorsque je dis que je souhaite revoir ces nouvelles têtes fraichement rencontrée, je le pense ! Il y a cette tendance à l’hystérie dans la manière dont est exprimé le sentiment de joie (l’alcool aidant ? Pas toujours en tout cas). Une hystérie qui au final a peu de valeur. Ils m’adorent au bout d’une heure, veulent me revoir a la prochaine "house party", et oublient mon nom le lendemain, et dans le pire des cas, je ne reverrais jamais ces futurs amis aussi prometteur étaient-ils. Il y a dans tout cela quelque chose de frustrant. 
La même chose arrive dans d'autres cas, exemple : Je donne des cours particulier de français à une jeune étudiante. Mercredi dernier, 15 minutes après le début supposé du cours, installé dans le café, j’ai fini par appeler la mère et demander ce qu’il se passe. Oh, laissez moi vous dire qu’elle était tellement désolé, qu’elle avait oublié de m’appeler, qu’elle était tellement, mais tellement désolé (comme les 4 autres fois ou c’est arrivé auparavant, sur 5 cours annulés au total !). Cinq fois le mot "sorry" est revenu dans la conversation !
J’ai enfin saisi ! Elle n’est en réalité pas vraiment désolé, elle s’en fou juste ! Aussi aimable qu’elle a pu être au téléphone et combien de fois elle a dit être désolée, il n’est pas moins vrai que cela arrivera encore. 
C’est encore cette hystérie du moment : Oh sorry, I’m so sorry, sorry ! Ou alors: Oh I love you, you’re fun ! We should totally hang out sometimes… Non, on ne va pas "hang out", et non tu n’es pas "sorry" !

Bien sur tout cela n’arrive pas qu’à moi, cependant, étant une attitude établie et acceptée, personne ne s’en étonne, c’est tout à fait normal. C’est donc bien plus dur à expliquer sans critiquer.
Amer ? Un peu ! Mais maintenant je sais mieux. ;-)

3 commentaires:

vincent a dit…

J'ai eu le meme sentiment a de nombreuses reprises, mais je mettrai ca sur le compte du choc des cultures.
Bisous Bro'

Anonyme a dit…

Fichtre, je comprends tout à fait ce que tu as ressenti ! J'espère que c'est passé et que tu as réussi à en revoir quelques uns... Je t'avoue que l'année dernière c'était pas évident non plus, tu rencontres des dizaines de personnes dans les soirées erasmus, et t'en reverras jamais aucun ! Du coup j'avais plus du tout envie de rencontrer qui que ce soit !
Mais maintenant ça va mieux ;) Et je lâche pas l'affaire quand j'ai envie de revoir les nouveaux gens que je rencontre héhé
Courage Françoiiiiiis !

Anne

Unknown a dit…

I always regretted that you had to live through that! You are too good for many...