vendredi 26 mars 2010

A voir! 




















Le site de l'école:
Un retour prochain?

Ça y est, les réponses sont arrivées, enfin pas toutes, mais suffisamment pour avoir une idée. Je souhaitais, pour la rentrée prochaine, étudier dans une grande université américaine. Je n'ai pas été pris dans trois des 7 universités que j'avais demandé. Pour une quatrième j'ai été accepté mais seulement en Lighting Design et non en architecture. J'avais demandé à entrer en "Dual Degree", c'est un double cursus qui offre le master d'architecture et le master d'arts en design de lumière. J'ai été refusé en architecture, mais accepté en lumière.
Du coup je ne suis qu'a moitié tenté par cette offre. Seule l'idée du double cursus m'intéressait. Parsons, The New School of Design, située à New York, offre ce programme. Mon expérience pourrait donc toucher à sa fin si aucune école ne m'accepte, et je rentrerai donc en France, pour retourner à Paris à la rentrée de Septembre.
Mais si les américains ne vont peut-être pas tant me manquer, car je serais content de retrouver mes amis et famille, c'est l'ambiance qui règne ici qui va faire défaut. Ce sentiment étrange de vaste étendue, même au coeur de New York. Mes amis sont venus. Tous ne ressentent pas cela lorsqu'ils visitent la ville. Mais c'est mon cas, je respire. Peut-être est-ce la présence de l'eau, le fait que Manhattan soit une ile, que la mer soit à sa pointe, et que deux rivières la bordent. Qui sait?
Et puis il y a le mode de vie. Malgré les vies privées de nombreuses périodes de vacances, que l'on trouve en France, ici on essaie de profiter du temps que l'on a quand on l'a. Le temps libre est un bien précieux. La vie est pratique, et malgré moi, je compare sans cesse mes expériences au quotidien avec la vie en France. Ces magasins ou tout est soldé 365 jours/an. Ces étranges façon de dépenser tellement moins dans une ville tellement chère et dans le pays de la consommation poussée à l'extrême. Cette possibilité de s'habiller pour moins, bien moins d'argent qu'en France. Cette facilité de trouver du travail (pour moi cela n'a pas été facile, mais le secteur de l'architecture n'est pas en bonne forme, et mon diplôme non clairement reconnu ici). Cette possibilité de créer sa propre entreprise, facilement.
Ce n'est pas facile d'être expatrié, mais on finit tôt ou tard par enfin trouver ses repères, prendre ses marques dans un nouveau pays. On s'y fait et on finit par apprécier. Revenir sur ses pas n'est donc pas aisé. Ainsi, même si je connais bien Paris, je me retrouverai comme un expat, temporairement sans repères quotidiens, le temps de réapprendre à vivre à la française.
J'ai le sentiment de ne pas encore avoir accompli ce pour quoi j'étais venu, que mon expérience est encore en cours, et qu'il reste de nombreuses choses à découvrir sur le mode de vie américain.
Il change d'ailleurs, ce mode de vie. Enfin, la réforme de l'assurance maladie est acceptée, et va bientôt être mise en place. Les États-Unis progressent et le niveau de vie s'améliore, les institutions financières et leur mode de fonctionnement s'assainissent. Les États-Unis seraient-ils en passe de devenir le prochain nouvel exemple à suivre? Je n'irai pas jusque là. Mais il est certain que ces derniers changements sont un progrès. On ne peut malheureusement pas en dire autant de l'état actuel de la France.
Ce constat n'aide en rien à mon envie de rester aux États-Unis pour ne pas retourner en France. Mais au final, si je rentrais, y aurait-il une manière pour moi d'apporter ma pierre à l'édifice fissuré et d'aider mon pays? Pour ça, ça vaudrait le coup!